Une vie pour le patrimoine
Les Jouve s'érigent en défenseurs du patrimoine mobilier et immobilier
de Cavaillon, à l'heure des grandes mutations urbaines de la fin du 19e
et du début du 20e siècle.
Cette défense prend des formes diverses mais
qui convergent vers la volonté de la reconnaissance du patrimoine
cavaillonnais : acquisitions immobilières et restaurations, collectes
d'objets et créations de musées, recherches historiques et notes
manuscrites, photographies des éléments patrimoniaux de la cité,
correspondances avec les relations afférentes de leur temps... activités
culminant avec leurs legs à la Fondation Calvet.
Dotés d'une conscience aiguë de la notion de patrimoine, de la nécessité
de sa protection et de sa transmission aux générations futures, Michel,
Auguste et Marie-Thérèse Jouve seront à l'initiative d'un véritable
plan de sauvegarde des monuments et sites de leur ville natale : achat
d'une partie de la colline Saint-Jacques - et de sa chapelle - pour y
empêcher toute construction (1904), acquisition de la chapelle de
l'ancien Hôtel-Dieu pour y fonder un musée lapidaire (1907),
participation à la sauvegarde du patrimoine juif cavaillonnais...
C'est ainsi que naît, sous la houlette de Marie-Thérèse, le musée archéologique de Cavaillon.